« Les activités épilinguistiques consistent en une « connaissance intuitive et un contrôle fonctionnel des traitements linguistique » (Gombert, 1990, p. 233). Sans perdre de vue le but communicatif qu’il s’assigne, le sujet déploie une activité de contrôle sur la production. Celle-ci s’exerce par exemple sur les règles grammaticales implicitement utilisées (accord du genre, choix d’un article, référence anaphorique…) et peut être observée à l’occasion des phénomènes d’auto-correction.
Les activités métalinguistiques, quant à elles, consistent « en une connaissance consciente et en un contrôle délibéré de nombreux aspects du langage » (Ibid. p. 247). Par opposition aux activités épilinguistiques, elles sont facultatives et apparaissent plus tardivement : la maîtrise fonctionnelle des activités linguistiques en étant, bien évidemment, un pré-requis.. »
Michel Brossard – Quelques réflexions sur les activités métalinguistique en situations scolaires – REPÈRES N° 9/1 994 – p 30
Les savoirs épilinguistiques sont les savoirs spontanément produits par la pratique (parler l’anglais ou le russe). Un savoir métalinguistiques, est un savoir formé par un métalangage (une science du langage ne peut apparaître que comme l’après-coup d’une pratique).
Dans « Données, Métadonnées« , Consulté le 31 octobre 2013
« Ces discours épilinguistiques sont nombreux et variés : ils sont constitués de discours non savants produits par les locuteurs ou par divers autres acteurs sociaux On les repère aussi dans les mythes […], les stéréotypes, proverbes
Les effets sont généralement regroupés en trois types :
– Idéalisation/valorisation : les locuteurs développent des arguments qui ont trait à la beauté, la richesse, la rationalité d’une langue (par rapport à d’autres). Le français, par exemple, est « une belle langue » …
– Folklorisation : les locuteurs développent des arguments qui insistent sur les aspects pittoresques et non sérieux de certaines langues. Exemples : le breton est « la langue de la superstition »(Barrère) ; « moi le kabyle, je sais pas parler, je sais danser seulement » (réponse d’une fillette de 8 ans à qui l’on demandait si elle savait parler le kabyle, variété de la langue berbère).
– Stigmatisation : les locuteurs, ici, développent des arguments qui ont trait à la laideur, la gutturalité, la difficulté, la pauvreté, l’incorrection des langues et des usages. . »
D’après un cours de Dalila MORSLY